Day 125+: El Sunzal

Aïe - encore une fois une piqure de moustique… A part ça, tout va bien ici dans un des pays les plus dangereux du monde. Le Salvador semble d’ailleurs plutôt détendu et mieux développé que le Guatemala à premier abord. Le passage à la frontière par contre est long : après le "check-out" du Guatemala, nous passons par un pont au El Salvador où un grand panneau nous attend: « Nos servicios son gratis. » Au moins nous ne sommes pas censés payer une mordida de passage comme au Guatemala et l’importation temporaire de la voiture est également gratuite – un grand « oufff » pour notre budget de voyage !

Nous devons remplir un document pour l’importation de notre Little Blue. Quand Yann se trompe d’un mot sur le formulaire et lors qu’il le barre, l’officier nous le retire tout de suite afin de recommencer la procédure. Dans l’intervalle, des vendeurs de containers en plastique souhaitant traverser la frontière essaient de se faire passer avant nous. Une demi-heure plus tard, le document est enfin remplie et signé et nous devons le faire approuver par l’immigration du Salvador. Hors, leur système d’ordinateur est en panne...

Afin d’écourter la période d’attente, nous passons à l’immigration pour nous cette fois-ci. Le CA-4 visa que nous avions reçu au Guatemala est encore valable au Salvador, Honduras et au Nicaragua pendant 90 jours au total. Manque juste encore un petit tampon officiel pour la voiture. Après 3h en tout et plusieurs aller-retours entre les copy-shops et les bureaux des garde-frontières, nous pouvons enfin passer la frontière et entrer dans le pays des Maras…

Peu après, nous mangeons du bon poisson au riz au bord de la route à Santa Ana pour USD 3 (eh oui, ici les mains longues des américains contrôlent l’argent du plus petit pays d’Amérique Centrale), puis prenons la route pour El Sunzal pour retourner à la côte du Pacific. Nous y visitons deux hostals et décidons de nous poser pour quelques jours au Sunzal Point Surf Lodge & Retreat.

Ce qui suit n’est pas très compliqué: passage quotidien à la plage à sable noir, repos, cuisiner du poisson acheté aux pêcheurs locaux et trinquer à la bière et au rum. Nous nous perdons dans de longues discussions avec un couple franco-australien Sara, Reece et leur fille Alegria sur ce pays schizophrène entre la violence quotidienne et le tourisme lucratif. Balthasar, le gérant, nous assure que « aquí no pasa nada. » En fin de journée, nous sommes entretenus par des histoires de gangs et des top 5 des lieux à visiter au El Salvador – à choisir entre balades en cheval en plantages de café, volcans, mer, du surf sans fin, des cascades, des Food Festivals, etc.

Après ces quelques jours, nous avons élargie notre savoir-faire d’une leçon de surf, goûté plusieurs noix de cocos, et testé les meilleures combinaisons d’un avocado-sandwich et de pupusas (tortilla épaisse farcie de fromage, frijoles ou viande) et mis en ligne quelques articles sur notre site internet déjà bien en retard. Il paraît que même quand on a plus d’un an de temps, on n’a pas le temps… :-)