Day 144: Bye bye Little Blue & San Juan del Sur

« Bye bye Birdie » – ouiii, on a réussi à vendre la voiture :-)! Longue histoire légèrement compliquée qui vaut la peine d'être raccourcie un petit peu. Mais avant tout ça, on a tout d'abord profité de la nature du Nicaragua. Et d’un bon petit déjeuner à Granada, endroit qui s’ajoute à notre liste « ville coloniale » déjà précédée par Léon, La Antigua, Flores, San Cristobal de las Casas, Oaxaca, etc. Elles sont toujours intéressantes, toujours d'une beauté sigulière, malgré la raison de leur existence compliquée: le colonialisme.

Après quelques kilomètres passés derrière le volant, nous passons un contrôle de police. Ces passages sont souvent un peu une expérience en soi car on ne sait jamais ce qu'il vont nous demander. Finalement, nous passons sans nous escroquer quelques córdobas car nous avons enfin pu leur monter super équipement acheté comme demandé par la loi: un extincteur, deux triangles de dépannage et une assurance nicaragayenne pour notre véhicule. Une heure et demie plus tard, nous arrivons à Santana Beach ce qui nous fait forcément penser au MJF... long time ago :-). On descend Little Blue sur la grande plage pratiquement déserte et on fait des tours dans le sable comme dans les publicités de 4x4. Si ça n'est pas la liberté pure…?

Le même soir, on arrive à San Juan del Sur, où nous nous installons à la plage à côté d’un check-point de police: Ca ne peut pas être plus sûr. San Juan nous fait changer les idées un peu avec ses bons restaurants; même si la ville reste trop touristique à notre goût. En voyage, c’est tout de même rafraichissant de pouvoir « faire le plein » de lieux avec une infrastructure un peu plus développée temps en temps. Ici, on goûte de tout : Pinto gallo (rice & beans), huevos rancheros, hot cakes, fruits, smoothies, crêpes, poisson, ceviches, curry, tacos, burgers, papas, arroz del mar, cafés, limonadas, Ron Flor de Caña, les bières obligatoires (Victoria, Toña, etc.) et encore…

Après deux jours, on s’offre une nuit dans le beau Rancho Chilamate à quelques kilomètres à l'intérieur du pays. C’est un « treat », un petit rêve. 24 heures que pour nous à côté d’une grand étable de chevaux. Comme dans le film « Horse whisperer ». Un couple fraîchement marié canadien, une gérante artiste un poco loca ainsi que trois chicas qui s’occupent de nous à merveille en nous cuisinant un des repas les plus incroyable du voyage sont notre compagnie pour la soirée – et le vin chilien (!) est servi à volonté...

Les heures passent trop vite et nous devons finalement repartir sur San Juan del Sur pour rencontrer un couple hollandais qui nous avait contacté sur Drive The Americas à propos de notre voiture. Bière après bière, nous tâtons peu à peu le terrain de vente. Qu’est-ce que cela va donner… ? Ils inspectent la voiture et une heure plus tard, on se donne rendez-vous pour le lendemain car ils sont intéressés. Juste le prix ne semble pas jouer. Le soir, nous faisons une dernière offre - et le lendemain, on se retrouve malgré quelques doutes en train de se serrer les mains – ça y est, on va vendre notre carro azul, même si c’est pour un peu moins que prévu.

Du coup, le prochain objectif resemble à un petit défi: un couple suisse veut vendre une voiture américaine immatriculée en Californie à un couple hollandais au Nicaragua. Phew…

Ce qui suit nous prend quatre jours de recherche et travail: On parle avec la Californie, avec la Suisse, on passe près d’une heure et demie dans la file d’attente du DMV californien jusqu’à ce qu’on connaisse leurs chansons de la file d'attente par cœur. Puis, on scanne tous les documents du véhicule et on écrit un contrat de vente. Pour nous distraire (ou rassurer?), nous regardons des vidéos sur internet sur comment on doit remplir le « pink slip », le titre du véhicule, et faisons la petite danse du gri-gri pour que « ça » se passe bien.

Finalement, nous devons passer chez un avocat afin d’établir une procuration (« poder especial ») pour que Victor et Leone, le couple hollandais, puissent traverser toutes les frontières dans le véhicule encore en notre nom, jusqu’à leur arrivée aux Etats-Unis. Une fois aux USA, ils pourront finalement immatriculer le véhicule en leur nom. Croisons les doigts.

Une fois que la voiture est libérée de sa couche de sable et poussière grâce à un face lift nicaraguayen, Little Blue rayonne encore plus et il nous est difficile de dire au revoir à notre fidèle accompagnante. Pas d’accident, pas de break-downs, un toit à tout moment et une énorme valise (dans laquelle nous avons accumulé bien trop de choses)… Ah, quels souvenirs!

Le lendemain, nous vérifions d’avoir bien reçu le paiement. Ensuite c’est la remise des clés, encore un petit café où on remplit les derniers documents. Ca y est - Adios,querida amiga, y muchas gracas por todo !