Day 317: Salar de Uyuni

Après dix jour dans et autour de la ville de La Paz, nous prenons un bus de nuit pour Uyuni, ville au sud du pays et adjacente au fameux Salar de Uyuni, un désert de sel. Malgré quelques doutes auparavant, le bus part finalement en direction du sud en empruntant une route secondaire : des mineurs boliviens font la grève et bloquent plusieurs routes principales autour de Potosí, Sucre, Oruro.

Nous arrivons finalement avec cinq heures de retard dans cette petite ville qui vit, à quelques exceptions près, essentiellement du tourisme. Nous trouvons que cette activité rend les habitants un peu trop orientés «commerce» et les prix sont – certainement aussi dû à la situation géographique ainsi qu’au climat – exagérés. Niveau restaurant, nous sommes surpris de voir une offre aussi maigre dans un endroit aussi touristique et nous nous retrouvons finalement chez le – probablement ? - unique expat affiché de la ville, en mangeant une des premières pizzas sur le continent Sud-Américain. Est-ce le froid qui a gelé le coin «découvertes gastronomiques boliviennes» de notre cervelle… ?

Nous nous décidons, le lendemain, de partir pour un tour journalier au Salar et de laisser tomber les deux jours supplémentaires proposés – d’autant plus qu’aucun tour operator nous propose une offre à prix raisonnable se terminant au sud du pays à la frontière de l’Argentine, notre prochaine destination.

Ainsi nous découvrons le Salar avec une Argentine (‘ll’ à prononcer comme « sssch… », quel accent!) et une famille bolivienne dont le père travaille pour la croix rouge de Santa Cruz. Les deux filles, Bélen et Celeste, fréquentent l’école américaine et parle un meilleur anglais que nous – c'est impressionnant de voir les différences dans ce pays généralement assez pauvre. Après avoir passé une journée impressionnante dans ce désert hors normes, nous admirons le coucher de soleil accompagné d’un froid glacial. Encore une petite visite du nouvel hôtel entièrement fait de sel, puis c’est dodo, bien emballés dans nos sacs de couchage, car le froid de la nuit est une fois de plus un peu épuisant.

A la base nous aurions bien aimé descendre au sud du pays avec le train, cependant, malgré les médiateurs, les manifestations des mineurs se maintiennent et celui-ci est supprimé. Nous continuerons donc notre voyage en bus. Tôt le lendemain matin, nous démarrons à 6h avec le bus local en direction de Villazón, ville frontière avec l’Argentine. Nous avons bien fait de prendre notre sac de couchage avec nous à l’intérieur du bus; les vitres sont joliment gelées et le bus étant un peu vieux n’offre pas plus de confort que stricte nécessaire. Nous avons l’impression de suivre la route du «Dakar 2016 – Argentina, Bolivia» , tellement celle-ci ressemble à des lits de rivières séchés ou pistes de courses. Néanmoins, Google Maps nous confirme qu’il s’agit bien de la route officielle du pays. Nous repensons, un peu avec chagrin, à notre 4x4 qui aurait été parfait pour dompter ce terrain… une prochaine fois peut-être ?