Day 149: La Finca & Samará

Peu après avoir quitté notre voiture à San Juan del Sur, nous prenons le « Chicken Bus » jusqu’à la frontière. Le nom n’est pas une invention, Yvonne arrive à se coincer entre le dos d’un siège et entre la porte de sécurité à la fin du bus, Yann voyage debout comme plusieurs autres passagers.

Une fois à la frontière entre le Nicaragua et le Costa Rica, on nous laisse uniquement entrer au troisième coup – nous n’avons pas de billet de sortie du Costa Rica - eh oui, même des voyageurs avec expérience ne se préparent parfois pas assez. Après des magouilles sur nos smart phones – nous inventons de faux billets d’avion – la troisième douanière moins suspicieuse nous laisse enfin rentrer dans le pays le plus cher de l’Amérique Centrale. Oufff… merci à Claro, compagnie de télécommunication, qui nous offre 200MB de données avec l’achat d’une carte SIM à CRC 2'000 (environ USD 4) – cela nous épargne environ 2x USD 25 pour un billet de sortie du Costa Rica au Panama que nous n’utiliserons jamais. Enfin, nous avons appris de notre erreur aux Etats-Unis où nous avons carrément acheté un vol jusqu’au Belize... 

De passer du Nicaragua au Costa Rica à pied – on doit l’admettre après 5 mois en voiture – nous rend un peu essoufflés avec tous nos bagages sur notre dos. En effet, même si nous avons trié toutes nos affaires deux fois, nous avons tout de même encore beaucoup de choses. Groumpf… Pour nous acclimater un peu et sur recommendations des acheteurs de notre Little Blue, nous passons deux jours dans une Finca, Cabañas y Finca Caña Castillo, gérée par un couple suisse où nous découvrons les animaux du pays du « Pura Vida », la devise éternelle du pays qui remplace parfois même le « de nada ». Des colibris, des paresseux, des singes crieurs, des crocodiles, des papillons, d’autres animaux dont on ne se rappelle plus le nom, etc – ça fait du bien de les voir tous en liberté.

Pendant nos deux jours ici, nous rencontrons aussi un couple hongrois qui est sur le chemin de retour du Panama jusqu’au Canada. Ils avaient acheté leur Toyota 4Runner au Japon - avec le côté conducteur à droite – ce qui s’avère comme problème le lendemain matin quand ils nous appellent de la frontière: ils doivent se faire remorquer à travers tout le Nicaragua jusqu’au Honduras comme ils n’ont pas eu l’autorisation de conduire au Nicaragua avec leur voiture « pas aux normes »… une autre histoire panaméricaine.

Le soir, on entend des histoires improbables de deux vieux frères allemands habitant au Canada qui élèvent des faucons de luxe pour les vendre dans les Emirats Arabes. Tout existe dans ce monde... Mais nous profitons surtout de la bonne nourriture « à la suisse », un changement bienvenu du pinto gallo habituel. Et du pain fait maison pour le petit déjeuner!

Deux jours plus tard, un autre couple allemand nous amène jusqu’à Nicoya. Nous buvons une noix de coco au terminal de bus avant de descendre à Samará, une recommandation de deux français rencontrés à San Juan del Sur. On y passe deux journées assez cool au bord de mer dans un hostel hip, Camp Supertramp, en sirotant des noix de cocos et en buvant de cocktails au restaurant où Loïc travaille tant que Tonton nous cuisine du poisson aux légumes à tomber par terre. Ahhhh - voyager, ça se passe dans l’absolue surtout sur la langue…

PS: By the way - voici que que nous avons appris au Camp Supertramp - hihi:

Sloths (les paresseux) are natures laziest creatures. They sleep up to 20 hours a day and are permanently as high as a kite because of their diet, they eat toxic leafs. It is said that it takes the sloth nine days to poop and one of its main causes of death is falling out of trees. This happens when they mistake their hind-leg for a branch. There are no reported cases of ADHD amongst sloths.