Day 410: Bali & retrouvailles familiales

Nous sommes sur cette île des dieux depuis trois semaines. Yvonne a déjà passé deux, Yann même trois fois, ses vacances en Indonésie mais jamais jusqu’à présent sur Bali. Après Kalimantan (Bornéo) et Sulawesi en 2012, Flores, Komodo & Lamalera en 2014, il est maintenant temps de découvrir cette île des dieux hindous à 4 millions d’habitants et environ 3 millions de touristes étrangers par an. Quand-même dix fois plus qu’en Polynésie française!

Après avoir trinqué dans l’avion au deuxième anniversaire d’Yvonne passé en vadrouille, nous mettons nos petits pieds dans une belle villa balinaise, cadeau d’anniversaire de la part de Yann. Si on peut dire quelque chose de Bali, c’est qu’ici, le luxe devient accessible pour beaucoup de monde. Même avec un budget de voyageur long-terme, nous pouvons nous loger dans de belles chambres, nous faire chouchouter presque tous les jours par un petit massage ou soin, savourer un bon repas ou simplement prendre un café trop beau pour être bu.

Qui dit café dit forcément aussi « Kopi Luwak ». La première fois, nous en avons entendu parler en Colombie lorsque nous visitions la Hacienda Venecia dans la "zona cafetera". Maintenant, nous nous trouvons dans une ferme cafetière à Ubud et regardons droit dans les yeux d’une civette asiatique, le ‘luwak’, a.k.a transformateur des fruits de café en café le plus cher du monde, paraît-il si l’on en croit à la publicité.

Pourquoi? La civette mange en effet les cerises du caféier, «digérant leur pulpe mais pas leur noyau, qui lui se retrouve dans ses excréments». La digestion à la base de ses enzymes «fait subir une transformation aux arômes des grains de café.» C’est ce que Wikipedia nous dit. Pour faire court: ce petit animal mange les cerises de café, les élimine, quelqu’un ramasse le caca puis lave les grains – heureusement :-). Ensuite les graines continuent leur bonhomme de chemin jusqu’à ce qu’un ‘coffee roaster’ puisse les torréfier à volonté et les vendre pour, disons, beaucoup ou trop d’argent. Cependant la préparation du café que nous dégustons se fait à l’indonésienne. C’est-à-dire que le grain moulu reste dans la tasse et l’eau y est versée trop chaude. Du coup, les aromes du café ne se développent pas au mieux. Mais bon, au fond, nous ne sommes pas vraiment venus pour le café mais pour - grande nouvelle – découvrir l’île et se détendre à nouveau un peu. Après tout, bouger tout le temps, ça fatigue :-).

Ça, c’est facile: Sur les Gilis, Yvonne fait du yoga (et transpire sous la chaleur balinaise), Yann tente une plonge malgré le paradis polynésien encore bien présent dans sa tête (et sur le coup ne voit pas grand-chose) par conséquent il préférera continuer à faire de l’apnée pour battre ses records personnels: 4 min 21s en apnée statique et descente jusqu’à 35m de profondeur en ‘free immersion’.

Nous préparons également l’arrivée de nos premiers visiteurs directs: les parents d’Yvonne. On choisit un joli logement pour les premiers jours et organisons un massage au Jari Menari, les doigts dansants de Bali qui est d’ailleurs vraiment à recommander grâce à leur technique de massage à mouvements lents et profonds. Finalement, le soir d’Halloween, nous partons pour l’aéroport, fleurs dans les mains et un panneau imprimé: « Welcome to Indonesia, Jeanette & Hans ! » sous le bras.

Peu après, on ne retient pas nos larmes – ralala, se revoir après pile 13 mois de voyage c’est vraiment émouvant. Ces montagnes russes émotionnelles nous donne un petit aperçu de pouvoir serrer nos proches – VOUS ! - dans les bras une fois de retour en Suisse.

Les jours suivants, nous passons de Seminyak à Jimbaran, de Uluwatu à Ubud et terminons par profiter de quelques jours à Permuteran au nord. Pendant que les parents font du snorkeling entre un beau récif et une agglomération de sacs en plastique typiquement indonésienne, Yvonne découvre son premier ‘frog fish’ lors d’une plongée. Il paraît particulièrement grand. Yay… même après 120 immersions, il y a encore du nouveau à découvrir – how cool is that?

Finalement, après d’innombrables noix de coco, ‘nasi gorengs’ et Bintangs plus tard, nous disons au revoir à la visite parentale suisse et nous envolons également quelques heures plus tard pour notre prochaine aventure thaïlandaise: les retrouvailles avec Isa & Lu, Magali & Olivier à Bangkok!